samedi 19 mai 2012

Du suspens à tous les étages


Demain soir, la Ligue 1 va livrer son verdict. Qui sera sacré champion de France ? Qui jouera la tant convoitée Europa League ? Qui accompagnera Auxerre en Ligue 2 ? Éléments de réponse avant  la 38ième journée.


Aubameyang et les verts joueront gros face à Bordeaux.
Montpellier à une marche du bonheur

L’équation ne peut être plus simple pour les hommes de René Girard. Une victoire à Auxerre, déjà relégué en Ligue 2, et Montpellier sera champion de France. Tant le jeu pratiqué par les coéquipiers d’Olivier Giroud a été séduisant tout au long de la saison, le match face à Auxerre s’annonce comme une formalité. Mais attention à l’excès de confiance. Attention à ne pas se voir trop beau, trop vite. D’autant plus que depuis leur remontée en Ligue 1 il y a deux ans, Montpellier s’est incliné deux fois à l’Abbé Deschamps … Un mince espoir pour le Paris Saint Germain, en déplacement à Lorient. Un match compliqué pour les joueurs de la capitale, puisque les merlus n’ont pas encore assuré leur maintien parmi l’élite. Les hommes de Carlo Ancelotti (qui rappelons-le à remplacer Antoine Kombouaré cet hiver alors que le PSG était leader …) devront donc gagner et espérer que l’AJA veuille quitter la Ligue 1 par la grande porte.


Une place pour trois

Qui aura la lourde responsabilité de représenter la France en Europa League ? Outre Marseille et Lyon déjà qualifiés, Bordeaux, Saint-Etienne et Rennes vont se disputer le dernier billet pour l’Europe. Hasard du calendrier, les girondins se déplacent à Geoffroy Guichard. Devant leur public, les verts auront à cœur de briller et de se qualifier pour la coupe d’Europe la saison prochaine. Pour cela, les foréziens doivent battre Bordeaux. Oui, cela n’est pas aussi simple, puisque Rennes, qui reçoit Dijon, peut également accrocher cette cinquième place. Si Saint-Etienne l’emporte, il faut que les bretons s’imposent par un but de plus que les stéphanois. Compliqué n’est-ce pas ? 


A vos calculatrices ! 

Huit. C’est le nombre d’équipes pouvant se retrouver dans le wagon direction « Ligue 2 ». Entre Ajaccio (18ième) et Valenciennes (12ième), l’écart est seulement de deux points. Dijon (19ième) qui compte deux points de retard sur le premier non reléguable, Caen (17ième), peut aussi sauver sa peau, malgré un déplacement périlleux sur la pelouse de Rennes. Pas de véritable duel de mal classé lors de cette dernière journée. Seul Caen et Valenciennes s’affrontent. Un match « à six points », qui pourrait condamner les caennais en cas de défaite. Pour les autres, il faudra aller chercher le maintien face à des « grosses cylindrées » du championnat. Lorient (14ième) reçoit Paris, Ajaccio (18ième) se déplace à Toulouse, Nice (14ième) voyage du côté de Lyon et Sochaux (15ième) accueille l’Olympique de Marseille. Enfin Brest (16ième) se rendra du côté d’Evian TG. 

A vos pronostics. Et rendez-vous dimanche soir pour le traditionnel multiplex ! 

Romain Colange

mercredi 16 mai 2012

Nampalys Mendy - Nicolas de Préville : destins croisés

Du 23 mai au 1er juin se déroulera le 40ème Festival International Espoirs de Toulon. L'Equipe de France avec sa sélection U20 sera opposée au Maroc, à la Biélorussie et au Mexique. Nampalys Mendy, milieu de l'AS Monaco et Nicolas de Préville, attaquant du FC Istres, ont été convoqués par Philippe Bergeroo. Malgré leur jeune âge -l'un a 19 ans, l'autre 21- ils ont beaucoup joué cette année en Ligue 2. Joints par téléphone, ils ont répondu à nos questions.



Nampalys, quel est ton sentiment après ta convocation pour le Festival International Espoirs de Toulon ?

Je suis énormément content. C'est un grand plaisir, une grande fierté de représenter son pays. En plus ça va se dérouler dans ma ville (Ndlr : Il est né à La Seyne-sur-mer, ville où se jouera France-Maroc) et tout le monde va venir me voir.

Qu'est-ce que tu attends de cette compétition ?

Au niveau collectif pourquoi pas remporter le tournoi, ça fait longtemps qu'on ne l'a pas gagné. Puis au niveau personnel j'espère faire de bonnes performances.

A Monaco tu étais titulaire en première partie de saison, mais sur la deuxième tu étais plus souvent sur le banc, comment tu l'as vécu ?

J'ai été déçu, c'est sûr. Mais bon, l'équipe marchait bien, donc j'étais content malgré tout. Le coach a fait des choix. Je les ai respectés. J'étais déçu mais content.

Est-ce que tu penses partir cet été ?

On verra, je ne sais pas du tout. Sincèrement je n'en ai pas encore parlé avec mon agent. Je ne suis même pas au courant si j'ai des offres. Il me restera bientôt un an de contrat, et je suis bien ici.

Et l'OM ça t'interesserait ?

(Rires) On verra, on verra... Je ne sais pas du tout.

Propos recueillis par Thomas Acaries 


Nicolas, quel est ton sentiment après ta sélection avec les U20 de l'Equipe de France pour le Festival International Espoir ?

Je suis satisfait. C'est une récompense pour ma saison. Je pense avoir bien progressé et j'ai plus joué. J'ai enchaîné les bonnes prestations donc oui, c'est une satisfaction.

Qu'attends-tu de cette compétition collectivement et individuellement ?

Collectivement, l'ambition est claire : on veut essayer d'aller la gagner. Individuellement, tout dépendra de mon temps de jeu. Si le coach me fait jouer, je donnerai tout pour faire de bonnes prestations et aider l'équipe.

Comment tu abordes la compétition ? Quelles équipes tu crains le plus ?

Je l'aborde sereinement. Honnêtement, je ne connais pas toutes les équipes. Je connais un petit peu le Maroc car mon coéquipier à Istres Driss Fettouhi y joue. On va d'ailleurs s'affronter lors des phases de poules. Ils viennent de se qualifier pour la Coupe d'Afrique des Nations 2013, ça ne sera donc pas facile.

Personnellement, tu t'es révélé cette année. Quel regard portes-tu sur ta saison ?

J'ai franchi étape par étape. Au début je rentrais en fin de rencontre et je ne jouais que des bouts de match. Puis petit à petit le coach m'a fait confiance. J'ai enchaîné les matches, j'ai marqué quelques buts et j'ai fini la saison en jouant beaucoup plus. Je suis assez satisfait de ma saison.

Quel sera ton avenir ? As-tu des contacts avec d'autres clubs ?

Non, je serai encore à Istres la saison prochaine. Je veux être plus régulier et marquer plus de buts. Je pense avoir besoin de jouer encore une saison pleine en Ligue 2.

Propos recueillis par Mathieu Lauricella


Tiens (re) voilà une pré-liste

 Un véritable casse-tête pour Laurent Blanc à trois semaines de l'Euro (Photo Foot Mercato)

Au jour d'aujourd'hui, seulement 23 jours séparent l'Equipe de France de son 1er match à l'Euro. Et il est donc temps de faire un point sur les deux pré-sélections qui viennent d'avoir lieu. La première, composée de français évoluant à l'étranger, n'a pas vraiment été surprenante. Hormis le fait que Malouda soit encore et toujours là. Enfin tant qu'il est pas titulaire ...
Hier, Laurent Blanc a dévoilé une seconde pré-liste, composée uniquement de français qui jouent en Ligue 1. Et là, c'est le drame. On y retrouve Alou Diarra, qui glisse lentement mais sûrement vers la sortie à Marseille, Yoann Gourcuff, qui a marqué cinq buts et fait six passes décisives en deux ans et à un moindre degré Marvin Martin, qui a passé une saison limite cauchemardesque avec Sochaux, qui lutte toujours pour le maintien (Faut dire que remplacer Gillot par Bazdarevic c'était pas très fute-fute).

Kaboul - Sakho = Mapou
Mis à part ca, on constate que Mamadou Sakho a perdu sa place en EdF moins d'un mois de l'Euro au profit de Mapou Yanga-Mbiwa. Le défenseur Montpellierain a profité de la très bonne saison de son club pour être appelé en sélection. Le forfait de Kaboul y est aussi pour quelque chose. Côté droit de la défense pas de surprise, Debuchy-Reveillère, Made in Ligue 1. Au milieu du terrain on peut regretter l'absence d'un Mavuba, très bon depuis trois ans dans l'entrejeu Lillois, qui aurait mérité d'être récompensé pour le travail qu'il a effectué. De son côté Morgan Amalfitano peut se mordre les doigts d'avoir perdu le niveau qu'il avait atteint cet hiver. Car il aurait pu prétendre à une place dans le groupe.

A l'attaque !
Au niveau de l'attaque pas de surprise non plus. Malgré sa tête à claques Jérémy Menez mérite largement sa sélection. Très bonne saison avec Paris, et il a toujours montré de bonne choses quand il a été appelé. Loïc Rémy est, lui, incertain pour la compétition. Blessé lors du spectaculaire match entre l'OM et Auxerre (3-0 but de FANNI), l'ancien Niçois risque de se faire souffler sa place par son coéquipier Mathieu Valbuena. A la pointe de cette armada offensive on retrouvera donc Olivier Giroud, probablement le meilleur buteur du championnat ( à égalité avec Nene, mais Nene a triché il a mis neuf pénalties). Complet dans son jeu, le Savoyard apportera un vent de fraîcheur à l'Equipe de France.

Vingt-six joueurs ont été appelés par Laurent Blanc, seul vingt-trois prendront l'avion pour l'Ukraine. Reste à savoir qui seront les bannis. Lesquels echoueront sur la ligne d'arrivée. Qui va regarder l'Euro 2012 à la télé ? Les 60 millions de sélectionneurs ont chacun leur petite idée. On pourrait se diriger vers des "duels" entre joueurs. Valbuena ou Rémy / Matuidi ou Alou Diarra / Martin ou Gourcuff. Au Président de faire son choix. Un choix qui, quoiqu'il arrive, sera le bon.

Thomas Acaries


La pré-liste des joueurs évoluant en Ligue 1 :

Gardiens :
Cédric Carrasso (Bordeaux), Hugo Lloris (Lyon), Steve Mandanda (Marseille).
Défenseurs : Mathieu Debuchy (Lille), Anthony Réveillère (Lyon), Mapou Yanga-Mbiwa (Montpellier).
Milieux : Alou Diarra (Marseille), Yoann Gourcuff (Lyon), Marvin Martin (Sochaux), Blaise Matuidi (Paris-SG), Yann Mvila (Rennes).
Attaquants : Olivier Giroud (Montpellier), Jérémy Ménez (Paris-SG), Loïc Rémy (Marseille), Mathieu Valbuena (Marseille).

La pré-liste complète :

Gardiens
: Cédric Carrasso (Bordeaux), Hugo Lloris (Lyon), Steve Mandanda (Marseille).
Défenseurs : Gaël Clichy (Manchester City), Mathieu Debuchy (Lille), Patrice Evra (Manchester United), Laurent Koscielny (Arsenal), Philippe Mexès (AC Milan), Adil Rami (Valence), Anthony Réveillère (Lyon), Mapou Yanga-Mbiwa (Montpellier).
Milieux : Yohan Cabaye (Newcastle), Alou Diarra (Marseille), Yoann Gourcuff (Lyon), Florent Malouda (Chelsea), Marvin Martin (Sochaux), Blaise Matuidi (Paris-SG), Yann Mvila (Rennes), Samir Nasri (Manchester City), Franck Ribéry (Bayern Munich).
Attaquants : Hatem Ben Arfa (Newcastle), Karim Benzema (Real Madrid), Olivier Giroud (Montpellier), Jérémy Ménez (Paris-SG), Loïc Rémy (Marseille), Mathieu Valbuena (Marseille).

lundi 14 mai 2012

Il n'y a plus de suspense

Grâce à un but de Karim Ait Fana au bout du temps additionnel, le Montpellier Hérault est venu à bout du LOSC. Une victoire qui permet au club héraultais de compter 3 points d'avance sur le PSG à une seule journée du terme. 



Comment le titre pourrait échapper au MHSC. Après la victoire arrachée face à Lille au stade de la Mosson hier, les hommes de René Girard se sont ouverts la voie royale pour soulever "héxagoal" le week-end prochain. Alors que les parisiens iront à Lorient, chez des merlus qui n'ont toujours pas assuré leur maintien, Montpellier ira du côté d'Auxerre. Le club bourguignon est déjà certain  de descendre en ligue 2 la saison prochaine, après leur défaite à Marseille (3-0). Avec 3 points d'avance, on voit mal comment le MHSC pourrait s'incliner à l'Abbé Deschamps et offrir le titre sur un plateau au club de la capitale. Loulou Nicollin et les fans du "petit poucet" peuvent déjà exulter. Comme le confiait hier soir Pierre Menes au micro de Canal+ "Il y a encore moins de suspense qu'avant le deuxième tour des élections présidentielles". "ICI C'EST LA PAILLADE"... Voila un chant qu'on pourrait entendre résonner encore longtemps sur les plages languedociennes cet été.
CLÉMENT FERNANDEZ

dimanche 13 mai 2012

Montpellier, Loulou, et le jour de la Saucisse...

Et si c'était le grand soir pour Montpellier? Pas improbable au vue de cette 37ème journée. Même si le match de ce soir face à Lille est loin dêtre gagner d'avance, Le MHSC n'a jamais été aussi proche du titre. En cas de victoire, Le graal serait au pire tout proche.
les montpelliérains tournés vers le même objectif

Les déclarations dans les deux camps font de ce choc un match électrique. Mavuba envoie les hommes du président Nicollin directement à la 3ème place. Nicollin, lui, est très heureux de retrouver ce club "qui ne le fait pas bander" et qui compte dans son effectif son ami Pedretti qu'il avait gentiment associé à "une petite tapette". Sympa dites-moi.

Belhanda absent, c'est  un CR7 clone "made in corsica"qui prend le relais.Son originalité est a la hauteur de son talent. voiture orange, coupe de cheveux fashion,Sponsrisé par Pento, le jeune milieu offensif fini la saison en boulet de canon. Décisif a Rennes, la pression n'a visiblement aucun effet sur lui. Contre Evian TG il a traversé le terrain en éliminant ses adversaires comme des plots.

Olivier Giroud a affiché ses intentions. Finir meilleur buteur, entré dans le club fermé des joueurs impliqués dans 30 réalisations. Un but ce soir et son ticket à l'EURO serait en poche s'il ne l'est pas déjà. Joueur complet, le natif de Grenoble a un profil qui plait a Laurent Blanc. Mais ces derniers  temps, la presse doute. Qui a fait mieux que lui?  Rémy? Gameiro? Hoarau? No comment

Attention tout de même car Lille ne vient pas en touristes. L'objectif atteint, les minces espoirs de titre sont encore dans les têtes des champions de France. Comme le dit Rudy Garcia "on ne veut pas avoir de regrets". Hazard en pleine bourre, De melo qui marche sur l'eau, le Losc a des atouts a faire valoir. Le renversement de situation contre le PSG a démontré qu'il fallait compter sur eux. ET que les grand rendez-vous ne leur faisaient pas peur.


Loulou pour le meilleur et pour le pire

Dernière curiosité en cas de titre, le CAS Loulou Nicollin. depuis quelques matches, on le voit suer à grosses gouttes encore plus que d'habitude. Il y a deux ans, le président avait songé à "courir à poil sur les Champs-Elysées", cette année il a prévu de se faire faire une crête par Cabella " à la Ménez".

Et voir Paris, Lyon et Marseille " se poignarder le cul avec une saucisse. Mais celle de Morteaux, parce que celle de Strasbourg, elle est trop molle." Poésie, quand tu nous tiens...

Jérôme Olivari

jeudi 10 mai 2012

Sotiris Ninis, le remède grec

Sotiris Ninis se cache sur cette photo.
Saurez-vous le trouver ?
Ces derniers mois, le mot Grèce ne rime pas franchement avec le mot allégresse (merci, merci). Le marasme est palpable, autant au niveau politéconomique que footballistique. La sélection nationale peine à retrouver de vraies couleurs, lΣούπερ Λίγκα Ελλάδα (Soúper Lígka Elláda ou S.L.E, Super Ligue Grèce) est douzième au coefficient UEFA avec, pour couronner le tout, Kevin Mirallas comme meilleur buteur. Rien ne va plus qu'on vous dit.
Sauf du côté du stade Apόstolos Nikolaidis, home of the Panathinaïkos. Là bas, un jeune joueur file la trique au Gate 13 et aux 16620 supporters du club historique athénien. Il les aide à surmonter la pourriture du quotidien à coups d'extér du droit, de petits ponts et d'accélérations façon Valentino Rossi en bout de courbe. Cet homme, c'est Sotiris Ninis (Σωτήρης Νίνης en V.O).

Né en 1990, le numéro 7 du τριφύλλι (trifúlli, trèfle donc) est un pur produit du centre de formation, dans lequel il évolue depuis 2004. Depuis cette date, la progression de ce joueur ressemble fortement à celle d'un certain Steven Gerrard, toutes proportions gardées. Capitaine de presque toutes les équipes de jeunes dont il a fait partie, le petit Sotiris évolue dans un registre qui rappelle celui de son aîné from Liverpool : milieu axial à tendance (très) offensive, pouvant évoluer aussi bien dans l'axe que dans le couloir droit. Avec une frappe de mule sous amphèts, svp.

Doté d'une vision du jeu exceptionnelle pour son âge et capable de changer le rythme d'un match en un clin d'oeil, Ninis va rapidement pointer le bout de ses crampons dans le groupe pro. Il fait sa première apparition avec l'équipe A en Janvier 2007, pour finir la saison avec 14 rencontres et 3 buts à son actif, plus deux matchs de C3.

Dès lors, tout le peuple πράσινοι (prásinoi, vert) croit en l'éclosion de sa future star, qui va mener son équipe vers un titre qui lui échappe depuis 2004. Ou pas. Il va passer la majeure partie de la saison 2007-08 à l'infirmerie, notamment à cause d'une vilaine blessure au tendon d'Achille contractée lors du match inaugural contre l'ennemi juré, l'Olympiakos. Il ne disputera que neuf bouts de matchs entre Août et Décembre, pour ne plus être ensuite appelé par son coach José Peseiro afin de le laisser au repos pour la saison suivante. Ce qui coûtera sa place au portugais. Chienne de vie.

C'est donc un Ninis frais et dispo pour attaquer la saison 2008-09 qui fait connaissance avec Hank ten Cate, son nouvel entraîneur batave. Ce dernier sent bien qu'il tient là une perle rare, et va rapidement avoir une confiance aveugle en son jeune protégé.
Cette année là, Sotiris distille 7 passes décisives à ses potes en 20 matchs de championnat, et dispute 4 matchs de Ligue des Champions, ce qui constitue ses premières apparitions à ce niveau. Il devient même le plus jeune joueur de l'histoire du Pana à porter le brassard de capitaine, à l'âge de 18 ans et 125 jours.
Il sera récompensé à juste titre d'un nouveau contrat de 4 ans avec son club formateur, qui comprend une clause libératoire de 10M€ pour un club hors-Grèce (et 17M€ pour un club du cru, autant dire que le président du club Dimitris Gontigas est tranquille au vu la gueule des finances de ses concurrents).

La cuvée 2009-10 de la S.L.E est celle de la confirmation pour le milieu de terrain. Il dispute 26 matchs, inscrit 3 buts et fait 5 passes dèss. Habile. Encore une fois, le petit prince grec est un grand acteur de la saison des verts qui obtiennent enfin le titre après six longues années de disette, le premier de la collec' de Sotiris. Il réalise même le doublé Coupe-Championnat, lors d'une victoire le schlass entre les dents 1 à 0 contre l'Aris Salonique.
Mais cette saison est surtout celle de l'explosion sur la scène européenne de Ninis. En seizièmes de finale de la C3, le Pana se prend en pleine gueule une AS Roma alors en pleine bourre, deuxième de Serie A derrière l'Inter. Tout le monde se dit que ça va être plus qu'easy pour les ritals (à juste titre, certes). Sauf que non, la faute à qui ?
En deux matchs, Σωτήρης va dégoûter littéralement la Roma de Spalletti, ce avec notre Djib' national. Il fait d'abord un gros match aller, que les grecs remportent 3-2 chez eux, à Apόstolos Nikolaidis. Il en fera un énorme une semaine plus tard, en obtenant un péno que Cissé transformera avec sa finesse légendaire, mais surtout en violant le petit filet droit de Julio Sergio de 25m. 3-2 à l'aller, 2-3 au retour, merci Ninis.

La saison 2010-11 de Sotiris est dans la continuité de ses précédentes. Il dispute 18 rencontres et inscrit 3 buts. Son club, lui, termine à la seconde place de la S.L.E, derrière les coupaings de l'Olympiakos. Rien de bien excitant quoi.

Malheureusement pour lui, l'exercice 2011-12 est bien moins réjouissant. Il se déchire les ligaments du genou avec l'équipe nationale lors d'un match de qualif' pour l'Euro 2012 contre Israël. Heureusement que Wenger n'entraîne pas le Pana, c'était direction le scandale médiatique sinon.
Il est revenu sur les pelouses grecques en mars dernier, et en est aujourd'hui à 8 matchs de S.L.E pour un but inscrit.

Tout ça pour dire que le bestiau est promis à un avenir radieux. Sauf que voilà. Décidément, RIEN ne va plus en Grèce. En Mars dernier, un président d'un club de Serie A en Italie a annoncé avoir signé Sotiris. Cet homme se nomme Tommaso Ghirardi. Comment ça, pas d'Agnelli, de Berlusconi, de Moratti ?
Ce sombre inconnu (à moins que vous ne soyez une bible vivante du Calcio, dans ce cas appelez-moi au 06.83.18.54.90) s'avère être en fait... parmesan. Oui oui. Le père Ghirardi, président du Parma A.C, a annoncé il y a de ça deux mois avoir signé Ninis, moyennant les 10M€ demandés lors de sa prolongation de contrat il y a 4 ans. Alors info ? Intox ? Ça, on ne le verra que dans deux mois, lors de la reprise des championnats européens normaux. Quoi qu'il en soit, à moins que ce ne soit la volonté du joueur de ne pas cramer les étapes, ça ressemble à un bon gros gâchis des familles. Mais les meilleurs joueurs ne sont-ils pas ceux qui persévèrent devant l'adversité ? On le lui souhaite.

En tout cas, tes supporters tous vêtus de vert te disent un grand "ευχαριστώ πολύ Σωτήρης" (efkharistό polí Sotíris, merci beaucoup Sotiris). En te souhaitant une carrière à la Gerrard. Et si c'était lui au final, la solution miracle à la crise grecque ?

Flo David

mercredi 9 mai 2012

L’Atlético et Falcao (encore) sur le toit de l’Europe


L’Atlético de Madrid a remporté la Ligue Europa mercredi soir à Bucarest aux dépens de l’Athletic Bilbao (3-0). Plus efficaces, plus sereins, plus expérimentés, tous simplement meilleurs, les Colchoneros soulèvent leur deuxième coupe d’Europe en trois ans. Falcao, lui, a une nouvelle fois brillé.



Une vague rouge et blanche a envahi Bucarest mercredi. Et non, le Dinamo ne jouait pas. La National Arena accueillait en effet la finale de la Ligue Europa entre l’Atlético de Madrid et l’Athletic Bilbao. L’affiche, entre deux vieux briscards de la Liga, est alléchante. D’un côté, une équipe toujours dans le coup dans son championnat et qui a retrouvé une âme il y a quelques mois avec l’arrivée de Diego Simeone sur le banc. De l’autre, LA révélation de l’année. Avec le mythique Marcelo Bielsa à sa tête, l’Athletic a renversé des montagnes –Manchester United peut en témoigner- en coupe d’Europe pour parvenir en finale. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette finale n’a pas déçu.

Falcao, l’homme de la Ligue Europa

Collectivement meilleur, l’Atlético a entamé le match tambours battants et s’est vite vu récompensé. Falcao, excentré côté droit, enroule du pied gauche le ballon qui va se loger en pleine lucarne (7e). Un premier coup de massue pour l’Athletic, qui va rapidement être suivi d’un deuxième. Suite à une perte de balle d’Amorebieta, Arda Turan centre en retrait pour Falcao –encore lui !- qui se joue d’Aurtenetxe et fusille Iraizoz (34e). A 2-0, la mission devient presque impossible pour les hommes de Marcelo Bielsa, peu dangereux si ce n’est sur une frappe lointaine de Munain (24e). 

La seconde période voit logiquement les Leones pousser. Mais hormis des tentatives d’Ibai Gomez (71e), De Marcos (73e) et Susaeta (79e), ils n’arriveront pas à faire la différence. Et c’est même Diego qui ajoutera un troisième but après un raid solitaire et libèrera les siens (85e). L’Atlético remporte sa quatrième couronne continentale. Radamel Falcao, auteur de 29 buts en autant de match de Ligue Europa, la décroche, lui, pour la deuxième fois consécutive après celle obtenue avec le FC Porto la saison dernière. Après Diego Forlan en 2010, les Colchoneros ont trouvé leur nouveau héros. Une coupe d’Europe ira donc bien à Madrid cette saison. Mais pas forcément là où on l’attendait…

Mathieu Lauricella

Une pré-liste sans surprise

Laurent Blanc, sélectionneur de l'équipe de France a dévoilé cet après-midi la pré-liste des joueurs évoluant à l'étranger. Une liste de 12 joueurs prévisible au vue des différentes sélections lors des éliminatoires.

Le coté droit de la défense sera "made in Ligue 1"


Aucun latéral droit de métier ne figure dans cette pré-liste. Bakary Sagna "Out", Lassana Diarra pouvait espérer dans un coin de sa tête figuré dans le groupe. Mais comme le prône le sélectionneur, priorité aux joueurs titulaires en club. La voie semble toute tracée pour Debuchy et Reveillère.


La charnière Rami-Mexès  composera vraisemblablement l'axe de la défense française à l'Euro. Le Gunners  Laurent Koscielny et le Spurs Younès Kaboul feront offices de doublure. Pour Varane, que l'on annonçait comme possible, c'est encore un peu tôt."Il est encore très jeune, ça n'aurait pas été une bonne chose de l'appeler maintenant" a commenté Laurent Blanc.


A gauche, ce sont deux anglais qui ont été choisis pour palier au forfait d'Eric Abidal. Evra et Clichy les deux mancuniens ont été préféré au valencian Mathieu. La forme du moment a certainement pesé lourd dans le choix du sélectionneur. Les deux arrières de Manchester United et City sont en pleine bourre, luttant pour le titre de champion. Au contraire d'un Jeremy Mathieu qui tire la langue après une saison éprouvante.


Ben Arfa, comme une évidence


C'était dans les tuyaux, c'est désormais officiel. Le joueur de Newcastle fait partie des convoqués. Une juste récompense pour ce joueur auteur d'une seconde partie de saison tonitruante. Outre ses buts d'anthologie, c'est sa vista et sa capacité a éliminer qui ont conquis le sélectionneur. Ce talent à l'état pur s'est enfin acheté une régularité, ce qui fait de lui un joueur incontournable quand il évolue à ce niveau.


"Son talent a toujours été là. Il sera toujours là. Il a franchi un palier en tant que joueur et en tant qu'homme. Il a mûri. Il est conscient que le talent individuel doit être mis à disposition de l'équipe. On ne peut pas se passer de joueurs offensifs de ce niveau"a indiqué a propos de l'ancien marseillais le sélectionneur.


Malouda sur la pointe des pieds


Le joueur de Chelsea est peut être le joueur le plus contesté de cette liste. Remplaçant depuis l'arrivée de Mata, le guyanais ne dispose que d'un temps de jeu famélique. Toutefois, il est un cadre de cette équipe de France et son entrée contre l'Allemagne parle pour lui. Et comme le dit le sélectionneur "On a besoin de joueurs d'expérience." Malouda a donc le profil idéal.


Par contre, deux trentenaires ne figurent pas dans les petits papiers du sélectionneur. Djibril Cissé et Louis Saha ne voyageront pas en Pologne et en Ukraine sous le maillot bleu. Une déception pour l'Arlésien qui a toujours clamé son amour pour l'équipe de France et qui a quitté la Lazio pour retrouver du temps de jeu en vue de l'Euro. 


Rendez-vous  désormais mercredi prochain pour la seconde pré-liste "made in Ligue 1".


Jérôme Olivari


La liste des 12 pré-sélectionnés


Défenseurs : Philippe Mexès (AC Milan), Adil Rami (Valence), Laurent Koscielny (Arsenal), Younes Kaboul (Tottenham), Patrice Evra (Manchester United), Gaël Clichy (Manchester City)

Milieux de terrain : Yohan Cabaye (Newcastle), Florent Malouda (Chelsea), Samir Nasri (Manchester City)

Attaquants :  Franck Ribéry (Bayern Munich), Karim Benzema (Real Madrid), Hatem Ben Arfa (Newcastle)

Un tournoi de foot inédit !


Les danseuses ont fait le show sous le regard des participants

Le 12 avril dernier un tournoi inter-étudiants s'est déroulé à Aubagne, le pays de Marcel Pagnol. Appelée Evolution Football Cup, du nom de l'enseigne aubagnaise qui a accueillie l'événement, ce mini championnat entre étudiants marseillais a été organisé par des élèves en STAPS de la Faculté des Sports de Luminy (Marseille, 9ème), grâce à l'association ASPEL (Association de Solidarité aux Projets des Etudiants de Luminy). L'originalité a été de pouvoir faire durer 5 heures un tournoi de cet acabit. De 22h à 3h du matin ! Inédit dans la région ! De véritables acharnés.


Show chaud


L'Evolution Football Cup a rassemblé près de 230 étudiants. Et çà cela s'est greffé les nombreux supporters venus encourager leur équipe favorite. Une vingtaine de personnes ont veillé à la bonne ambiance et à la bonne tenue du tournoi. 
Des animations sont venues rythmer la soirée. Un show de danse a été réalisé par les danseuses de STAPS. Puis un second de Hip Hop où la troupe des Very Bad Crew ont proposé ce qu'ils savaient faire de mieux. Le tout accompagné de DJ M Tee, pur produit local.
Mais il y avait aussi du foot dans ce tournoi. Des matchs serrés, enjoués mais toujours dans la convivialité. C'est finalement l'équipe des Galactiques qui l'a remporté aux dépens des Fradés

Remerciements 

Les organisateurs tiennent à remercier Stéphanie Jarque et  toute son équipe pour le complexe, leurs différents partenaires "qui nous ont soutenu depuis le début" (La Société Générale, Allo Récup, Madewis, Union Financière de France et Deltaccord en autres...), ainsi qu' à l'ASPEL "grâce à qui le projet a pu voir le jour".

Thomas Acaries

mardi 8 mai 2012

LA JUVE SACREE

Giorgio Chiellini, porté en triomphe par les tifosi de la Juventus
La vieille dame retrouve son trône. A près six années de disette la Juventus remporte le scudetto au terme d'une saison de grande qualité. Sa victoire sur Cagliari( 2-0)  combinée à la défaite du Milan AC dans le derby face à l'Inter (2-4) scelle le sort de la Serie A.

Devant 10 000 tifosi qui ont fait le déplacement à Trieste, Les hommes d'Antonio Conte n'ont pas tremblé. Vucinic, homme clé de cette fin de saison a rapidement mis son équipe sur les rails en ouvrant le score au bout de 6 minutes. 

Et cette fois-ci, la Juve a retenu la leçon.  Elle a continué à jouer, à maîtriser les débats. Et ça a payé. Le spectre de mercredi n'a pas plané sur leur tête. Car la Juve à forcer son destin. Boriello, entré en jeu a poussé a la faute Canini pour soulager le peuple juventini. Les yeux fixés sur l'écran géant, l'évolution du derby milanais faisait chavirer l'esprit de tout un club. Finis les railleries sur le calciopoli, sur un stade vétuste, la Juventus est redevenu un grand club.

Conte, coach providentiel

Antonio Conte, symbole du renouveau de la Juve
Ce retour de flamme, la vielle dame le doit en grande partie à un homme: Antonio Conte. Joueur emblématique de la vieille dame, il est désormais élevé au rang de héros pour les tifosi. Son leitmotiv        "Polmone et cervello" a transformé une equipe moyenne en machine à gagner. La juventus  cette saison a déployé un des jeu les plus attrayants en Europe. Récupération haute, maîtrise du ballon, utilisation des couloirs, défense de fer, tant d'atouts qui font de cette Juve un beau champion.

Sur le terrain, un homme est l'incarnation de cette nouvelle Juve. Andrea Pirlo, paria du Milan AC l'année dernière a eclaboussé de sa classe le championnat.  Transféré gratuitement, les dirigeants milanais peuvent s'en mordre les doigts, au contraire des piémontais qui se frottent les mains à chaque éclairs de génie de leur maître à jouer. 

Mais il est difficile de ressortir un joueur dans ce collectif. De Liechteiner à De Ceglie, en passant par Marchisio, Vidal et Vucinic chacun a apporté sa pierre à l'édifice. La preuve, le meilleur buteur, Matri n'a marqué que 10 buts sur les 65 inscrits. C'est la philosophie de Conte, le collectif avant tout.

Invaincue en 37 journées en Serie A, la vieille dame s'est imposée face a tous ses concurrents directs, contrairement à son dauphin. Milan, l'Inter, Naples, La Roma et la Lazio, les ténors de la Serie A ont toutes subit la loi de la "vecchia signora" au Juventus Stadium. Et à l'exterieur, la Juventus a montré sa force de caractère, notamment à Milan en égalisant en fin de match. 

La vieille dame se tourne vers son dernier objectif de la saison, la finale de la coupe d'Italie contre Naples. Un trophée qui  tient particulièrement à coeur à l'idole de tout un peuple Alessandro Del Piero. Ce qui sera vraisemblablement le dernier match de " Pinturicchio" chez les bianconeri. Tout un club est mobilisé pour offrir à ce grand joueur la sortie qu'il mérite. Lui, qui a fait toutes ses classes au club, qui n'a pas abandonné le navire lors du calciopoli, qui n'a jamais rechigné à être sur le banc et qui a toujours tout donné sur le terrain impose le respect.

Futur épouvantail européen?

La Juventus n'entend pas s'arreter en si bon chemin. Marrotta, le directeur sportif souhaite améliorer un effectif déjà riche en vue de la Ligue des Champions. Nainggolan et Verratti pourraient venir compléter le milieu de terrain, et Astori renforcer la défense. Mais c'est la quête d'attaquant de niveau mondial qui est la priorité  du club de la famille Agnelli. Higuain, Van Persie ou Luis Suarez sont annoncés du côté de Turin.  De quoi émerveiller le peuple bianconeri...

Jérôme Olivari