jeudi 23 août 2012


La révolution des Olympiques?

Après vous avoir proposé un tour d'Europe des championnats majeurs, notre championnat hexagonal est à l'honneur aujourd'hui sur prolongations.

Un championnat à 19 affirment déjà les plus pessimistes. Oui paraît-il que le PSG serait déjà champion. Sans même avoir marqué des buts. Bizarre...Des prédictions qui ont le don de m'exasperer. La France du football serait donc redevenu "lose" comme à la bonne vieille époque romantique où la bande à Platini  dominait allégrement les Allemands pour systématiquement s'incliner à la fin? Ou alors les bien-pensants de la Ligue1 ont la mémoire courte...

Car après avoir vu la saison dernière, à force d'envie, de courage, d'altruisme et aussi de grâce, la Paillade faire mordre la poussière au PSG (dont le recrutement cette année là est le double du budget des Héraultais)qui peut prétendre connaitre l'issue de ce championnat?
Et j'ai envie de penser que si la bande à Loulou l'a fait, pourquoi Lyon, Lille, Marseille voire même Bordeaux ne pourraient t'ils pas se transcender et animés d'un état d'esprit irreprochable décrocher le Graal? Qui peut prévoir si l'égo des superstars ne jouera pas un tour au Paris Saint Germain? Quand on voit la considération accordée par l'état major Parisien à son meilleur joueur Néné on peut se poser la question. Et l'erreur de la majorité des observateurs se trouve ici... A savoir tomber dans le piège de croire qu'une accumulation d'individualités fait une équipe. Un sacré manque de respect envers le Football, le sport collectif par excellence. Le talent d'une équipe provient de la confiance que s'accordent mutuellement les joueurs, si un joueur comme Gameiro se démène sur le front de l'attaque à base d'appels de balle tous plus fins les uns que les autres et que personne ne lui donne la balle, à quoi bon sert? Parlez en à Lucho de la mentalité Ligue1 il vous fera une explication de texte.

Enfin, l'optimiste est néanmoins de mise et le PSG, outre les retombées économiques (droits TV etc), fait déjà du bien à la Ligue1. Car libérés du statut de favoris, et aussi peut être vêxés du peu de considération à leurs égards, plusieurs équipes viendront disputer le titre au PSG. Je pense à Lyon qui, en cette période d'austérité économique, semble avoir adopté la bonne stratégie. A savoir capitaliser pour avoir son propre stade et faire confiance à un des meilleurs centre de formation de l'héxagone. Avec une colonne vertebrale LLoris-Gourcuff-Lisandro à son meilleur niveau, les Lyonnais n'ont aucune limite. Marseille aussi semble libéré d'un poids, et pour peu que les quelques réajustements qui seront opérés dans les prochains jours soient judicieux, alors l'OM peut faire mal. Avec un quatuor offensif Amalfitano-Valbuena-Gignac-Rémy les défenses n'ont qu'à bien se tenir. Le Losc sera comme toujours animé d'un état d'esprit remarquable, la patte de Marvin Martin sur cette équipe sera sans aucun doute déterminante... Enfin Bordeaux grace à son manitou Francis Gillot semble aussi revigoré, l'équipe sera difficile à bouger cette saison...

Voilà ce qui nous attend pour cette excitante saison... L'envol de la Ligue1 est amorcé, rendez vous après l'Euro2016 qui risque bien de bouleverser (en positif) le paysage du Football national.

Mike Laskar

Clasico : Acte I, Scène 1.


Pour le plus grand bonheur du monde entier, les deux meilleurs ennemis du football espagnol se donnent rendez-vous au Camp Nou. Ce soir, le FC Barcelone accueille le Real Madrid en match aller de la Supercoupe d'Espagne. Au programme : retrouvailles et duel à distance.
Les deux meilleurs joueurs du monde devraient faire le spectacle. (Reuters)
Après le départ de Pep Guardiola, c'est Tito Vilanova qui a pris place sur le banc catalans. Bien évidemment, personne n'a oublié l'échauffourée entre l'actuel entraineur du barça, et José Mourinho. Malgré les excuses récentes du portugais, on se doute que la poignée de main entre les deux hommes ne sera guère chaleureuse. Électrique, c'est certainement l'ambiance qui planera ce soir sur la pelouse. Et même en l'absence du poète Pepe, les Ramos, Busquets et compagnie ne devraient pas donner leur part aux chiens. Du côté des artistes, seul Kaka manquera à l'appel.
 

Mais comme dans chaque Clasico depuis ces dernières saisons, il y a un match dans le match.
Un duel à distance entre le génie argentin et la superstar portugaise. Auteur d'un doublé dimanche, Léo Messi semble une nouvelle fois parti pour affoler les compteurs. Toujours aussi tranchant et percutant, il a parfaitement réussi son premier match de championnat. Tout le contraire de Cristiano Ronaldo. Muet et peu en vue face à Valence, le portugais n'a pas su être décisif pour permettre à son équipe de s'imposer. Le co-meilleur buteur du dernier Euro aura à cœur de rectifier le tir et remettre les pendules à l'heure. Dès ce soir ?
 
Romain Colange

mercredi 22 août 2012

The show must go on !



A peine la saison 2011/2012 terminée, l'Euro plié, les grands championnats sont de retour. Quelles sont les valeurs sûres et les équipes à suivre? Quel championnat s'annonce le plus attractif? Prolongations vous dit tout.


La Barclays Premier League où le meilleur championnat du monde, est celui qui s'annonce le plus alléchant de tous. De par son incertitude, sa difficulté. De par son spectacle! Et puis aussi un peu grace à ses fans. Rien à dire la "culture foot" c'est outre Manche que ça se passe. Il convient d'observer le champion d'Europe en titre, Chelsea qui, comme vous le savez, a effectué un recrutement des plus glamour. Jugez du peu: Eden Hazard le casseur de reins flamand, Marko Marin, et Oscar le virtuose au toucher de balle velouté.. Ensuite les deux Manchester seront comme toujours au rendez-vous. On attend d'ailleurs avec impatience de voir à l'oeuvre Robin Van Persie sous ses nouvelles couleurs, avec Nani et Wayne Rooney le théatre des rêves n'a jamais aussi bien porté son nom. Enfin Arsenal aura comme d'habitude son mot à dire. Parions sur l'explosion de Gervinho et les confirmations de Diaby, Wilshere et Oxlade-Chamberlain pour voir la bande à Arsène prendre de l'ampleur.

Une guerre froide. C'est ce à quoi vont assister les Espagnols cette année (Et le monde par la même occasion). Car c'est bien à un affrontement bi-polaire que nous allons assister. Real-Barca, Barca-Real. Si un autre que ces deux là est sacré en mai prochain je m'engage à manger un rat vivant. Après avoir souillé l'oeil de Vilanova, le Mou essaiera d'asseoir sa suprématie sur le Barça. Mais les Catalans ne l'entendent pas de cette oreille et auront à coeur de remettre les pendules à l'heure. Le duel à distance, dans la course au ballon d'or, entre Ronaldo et Messi sera aussi à surveiller. L'Argentin s'il l'emporte deviendra officiellement et par la force des choses le meilleur joueur de l'histoire.

Si en Allemagne Dortmund et le Bayern Munich paraissent un peu au dessus de la mêlée, la cuvée 2012/2013 s'annonce comme toujours alléchante. Des stades remplis, des pralines de 30 mètres dans la lucarne, un jeu de passes inspiré. Un réel plaisir visuel. Concernant le Calcio on va pas se mentir il a perdu de sa splendeur. Le Milan AC dépouillé, l'Inter anesthésié, c'est la Juventus qui semble en pleine santé. Qui l'eut cru au vu de la dernière décennie? Mais la vieille dame est eternelle, et, menéspar Pirlo, Buffon et Marchisio les Pièmontais peuvent nourris de légitimes ambitions.

Mike Laskar

mardi 21 août 2012

L'OM entre de bonnes mains


Il était écrit que la romance entre Marseille la volcanique et DD le pragmatique finirait en eau de boudin. Ca n'a pas loupé.. Le technicien, à l'heure du bilan, pourra se targuer d'une première année de haute volée et de deux autres plutôt indigestes.

Didier Deschamps est parti retrouver "son chef d'oeuvre", l'Équipe de France. Et c'est Élie Baup qui a été nommé à la surprise générale pour le remplacer. "Quoi, le tocard de Canal+ ?" ricanaient déjà les footix... Mais l'homme à la casquette, en fin observateur de la Ligue 1, avait un plan pour cet OM. Et, moins gourmand que La Desche, il a accepté le défi tout en connaissant le contexte.
Privés de Ligue des Champions, les Marseillais doivent vendre avant d'acheter (un peu). Finis l'ostentatoire et les 100M€ investis en transferts ces trois dernières années, Baup fera avec ce qu'il a à sa disposition. Rusé, le technicien connait la valeur de son effectif. Et surtout il a son diagnostic : le problème de l'OM la saison passée était dans son état d'esprit. Alors son premier objectif a été de faire en sorte que le vestiaire, tiraillé l'an dernier entre les "Pro-Deschamps" (Ayew, Mbia...) et "Pro-Anigo" (Cheyrou, Gignac...), tire dans le même sens.
Et le coach laisse plus de liberté à ses ouailles. Alors que DD réclamait aux joueurs en premier lieu concentration, rigueur et discipline défensive, Baup lui a fait du collectif et de l'utilisation du ballon son principe fondamental. Pour le plus grand bonheur des anciens lorientais qui ont dû trouver les minutes assez longues au Vélodrome l'an dernier. Et n'en déplaise à Dédé Ayew.

"Gignac ? Le premier que j'ai eu au téléphone."

Oui, ce renouveau fait aussi le bonheur d'APG qui, après deux années difficiles et conflictuelles avec le coach comme avec le public, en avait bien besoin. Préparation effectuée sans pépin ni douleur à signaler : les feux sont au vert pour le Martégal. Ajoutez-y un bonne dose de confiance et d'affection et la machine est lancée. Baup l'a bien compris :

"Pour être sincère, c’est le premier joueur que j’ai eu en entretien individuel. Il est le premier joueur que j’ai rencontré, avec qui j’ai parlé. On a parlé de notre projet en commun et de notre projection sur notre saison, et j’ai senti chez lui cette volonté de changer le cours des choses, d’apparaître sous un autre visage. Après, s’il commence à mettre des buts, l’aspect mental suit et tout s’enchaîne".

En ce mois d'août, le renouveau olympien a tout d'une renaissance. Deux matchs de championnat, deux victoires. Un dynamisme plus entrevu depuis le départ du délicieux Eric Gerets, un Gignac retrouvé (déjà 3 buts en compétitions officielles)... Et si le club pouvait se mêler à la course au titre ? We'll see... Bonne route en tout cas à DD qui sera sans nul doute meilleur technicien-sélectionneur que Manager/Recruteur/Psychologue. Le Basque emporte néanmoins trois titres dans sa lourde besace. L'OM ne l'oubliera pas de sitôt... Mais surtout pour ses exploits de joueur.


Mike Laskar



lundi 20 août 2012

Paris au ralenti


L’exercice 2012-2013 était joué d’avance pour la plupart des spécialistes. Et pourtant, « le grand » Paris Saint Germain n’est pas au rendez-vous en ce début de saison.


Lavezzi a été expulsé suite à un tacle les deux pieds décollés. (Reuters)
Les parisiens ont été tenus en échec (0-0) par l’AC Ajaccio. Privé de Silva, et surtout d’Ibrahimovic, les hommes de Carlo Ancelotti n’ont pas trouvé la solution pour faire sauter le verrou corse. Ils ont même frôlé la correctionnelle lorsqu’Eduardo tutoie le montant droit de Sirigu. Avec deux points en deux matchs, Paris ne semble pas encore rodé.

La réception de Bordeaux dimanche prochain s’annonce déjà décisive.  


Romain Colange

dimanche 19 août 2012

Le champion à la trappe, Bastia en tête.


Les coéquipiers de Congré menaient jusqu'à la 90ième minute ! (L'Equipe)

Battu à Lorient, le champion en titre Montpellier est à l’arrêt en ce début de saison. De leur côté, Bastia et Lyon enchainent. Retour sur la 2ième journée de Ligue 1.






Montpellier à terre.

Ce n’est pas le début de saison que les supporters montpelliérains espéraient. Tenu en échec à domicile par Toulouse (1-1) lors de l’ouverture du championnat, les hommes de René Girard ont chuté au Moustoir (2-1). Pourtant, les héraultais tenaient leur victoire jusqu’à la 90ième minute. Oui, mais voilà, Alain Traoré d’abord, puis Jérémy Alliadière ensuite en ont décidé autrement. Deux buts dans les arrêts de jeu, et une défaite qui fait mal. Un coup de massue sur la tête des montpelliérains, qui ont maitrisé leur sujet durant toute la partie. Furieux, René Girard n’a pas souhaité s’exprimer après la rencontre. Avec un point en deux matchs, le champion doit vite réagir. Lorient réalise un bon début de championnat après le match nul obtenu au Parc des Princes la semaine dernière (2-2).

Bastia et Lyon reçu 6 sur 6.
Fraichement promu en Ligue 1, Bastia joue déjà les premiers rôles. Dans un stade Furiani en ébullition, les corses arrachent la victoire dans les ultimes secondes face à Reims, grâce à un bon vieux « pointu » d’Ilan (2-1). Les hommes de Frédéric Hantz partage le fauteuil de leader avec Lyon, qui a disposé de Troyes (4-1), avec notamment un superbe but de Michel Bastos. Dans le flou sur le marché des transferts, les rhodaniens ont parfaitement lancé leur saison. Petit bémol, la blessure de Yoan Gourcuff, touché au genou, qui devrait être indisponible au moins trois semaines.

Et sinon ?
Etienne Capoue a vécu une semaine formidable. Lui qui a honoré sa première sélection en équipe de France mercredi, s’est de surcroît  payé le luxe de trouver le chemin des filets face à Saint-Etienne. Toulouse s’impose 2 buts à 1.
Alléchant sur le papier, le Valenciennes-Nice a accouché d’un bon vieux 0-0. La faute aussi au portier niçois, Joris Delle, en état de grâce.
Un puissant coup de casque de Paul Baysse dans le temps additionnel permet à Brest de venir à bout d’Evian (1-0).
Vendredi, Nancy est venu gâcher la fête à Lille, qui inauguré son nouveau stade, en ramenant un petit point en Lorraine (1-1).


Romain Colange

mardi 19 juin 2012

On vient d'arriver en Ukraine



A l'heure où le football envahit les écrans télévisés de tout les bars et de toutes les maisons, l'équipe "Prolongations" n'à pas pu vous faire partager de ses analyses, commentaires et compte-rendu de spécialistes. Bon, spécialistes ou pas. Toujours est-il qu'il n'est jamais trop tard. C'est donc pourquoi, après des semaines interminables d'absence, l'équipe revient donner du bonheur à votre cerveau. Histoire de ne pas trop le laissé se désintégrer par Christian Jean-Pierre.

Nous voilà donc, presque, à mi-parcours de l'Euro 2012. Les 1/4 de finalistes sont essentiellement connus (Russie à non Grèce - Allemagne - République Tchèque - Portugal - Italie - Espagne). Mais le flou règne, encore pour quelques heures, autour de l'avenir de l'Equipe de France. Bien qu'en ballotage favorable, les Bleus ne sont pas pour autant certain d'aller en 1/4. Un troisième et dernier match à jouer face à des Suédois qui n'ont plus rien à perdre, ça pue le piège. Malgré de bonnes choses montrées contre les Anglais et les Ukrainiens, les tricolores restent fébriles en défense. Et Zlatan la fébrilité il l'explose. (Il est du genre nerveux). Donc il faudrait prévenir Rami et Mexes de moins glisser, de mieux dégager et d'éviter de laisser Zlat' s'envoler. "Muscle ton jeu, si tu muscles pas ton jeu tu vas voir déconvenues" dirait Aimé Jacquet à la paire Rami-Mexes.

Un Krissprols, une pizza, de la choucroute et Penelope Cruz.
Bon, soyons honnête, c'est la France qu'il faudra jouer demain à Côte et Match. La victoire est impérative pour montrer qu'il faut pas rigoler avec nous. Qu'on à le droit à la victoire car ça faisait six ans qu'on avait pas remporté un match en compétition officielle (Coupe du Monde et Euro confondus). On va enfin pouvoir passer le premier tour. C'est pas la Suède qui va nous faire peur. Surtout que Benz" a les crocs, Ribéry est comme à Munich, Cabaye est devenu un patron au milieu et Menez et Nasri se disputent le titre de meilleur buteur. Tous les ingrédients sont réunis pour battre l'Italie en quart (une revanche de plus, une) et affronter l'Allemagne en demi puis l'Espagne en finale. Ce qui est intéressant c'est que l'on ne va pas battre la Nationalmanschaft, mais seulement l'affronter. Ils sont tellement impressionnant dans la circulation du ballon, les combinaisons offensive et la rigueur défensive, qu'il va être difficile de les battre. Peut-être que le défenseur du Bayern de Munich, Badsturder, seul véritable point faible de l'équipe, va nous aider. Ribéry se chargera de l'affaire. Et pour finir on fait couler l'Espagne, qui se voyait déjà réaliser le triplé -Euro, Coupe du Monde, Euro- , avec un doublé de Benz', Real Madrid style oblige. Stop le rêve est terminé.

La fêta Salakis, le bon lait de brebisse et Nikos
Nous sommes actuellement en juin 2012. La fin du monde est proche. Et un pays en profite pour réaliser  l'arnaque du siècle. La Grèce ! Qu'est ce qu'ils nous ont ent..tubés ceux la. Ils coulent le pays, plus personne ne les attends, ils passent pour des pauvres qui lavent pas leur maillot et garde le même à chaque match et BIM ils te la font sur le dos de la Russie. L'un des pays les plus riches du Monde. Vraiment forts ces Grecs. Le pire c'est qu'on peut même pas les accuser d'avoir payé les arbitres vu qu'ils sont fauchés. Des génies.
A l'opposé arrive la Hollande. Alors eux par contre, c'est une belle équipe d'imbéciles,  d'idiots voir d'abrutis. Chaque joueur -offensif en tout cas- est doté d'un énorme melon sur la tête qui leur est impossible d'enlever. Vas y que je tire de 25 mètres et moi de 30 et moi de 40. Des adolescents qui veulent prouver leur supériorité alors que la plupart ont passés une saison vierge de titre (Robben, Van Persie, Huntelaar, Sneijder, Van der Vaart, Kuyt et j'en passe ...). Les ego ont toujours existé au Pays-Bas, mais de là à faire aucun effort dans un tournoi comme l'Euro. Comme le dirait Johann Cruyff "Afscheid !" (Adieu !).

A signaler aussi l'élimination de la Croatie. Malgré un très bon match face à l'Espagne, les Croates ne sont pas arrivés à marquer ce petit but qui aurait pu les qualifier. Mention spéciale à Luka Modric, toujours aussi impressionnant, qui envoie des extérieurs du pied à tout va, et dépose des caviars à ses coéquipiers. S'il pouvait être français seulement pour la fin de l'Euro, ça pourrait être sympa.

Thomas Acaries



Pour clôturer ce retour aux sources, il est bon de signaler la tristesse qui anime le monde footballistique. Thierry Roland est l'homme qui t'as fait vivre les matchs de l'Equipe de France depuis toujours. Qu'on l'aime ou pas ça reste une personne qui a marqué l'histoire des médias. Donc mes respects.


samedi 19 mai 2012

Du suspens à tous les étages


Demain soir, la Ligue 1 va livrer son verdict. Qui sera sacré champion de France ? Qui jouera la tant convoitée Europa League ? Qui accompagnera Auxerre en Ligue 2 ? Éléments de réponse avant  la 38ième journée.


Aubameyang et les verts joueront gros face à Bordeaux.
Montpellier à une marche du bonheur

L’équation ne peut être plus simple pour les hommes de René Girard. Une victoire à Auxerre, déjà relégué en Ligue 2, et Montpellier sera champion de France. Tant le jeu pratiqué par les coéquipiers d’Olivier Giroud a été séduisant tout au long de la saison, le match face à Auxerre s’annonce comme une formalité. Mais attention à l’excès de confiance. Attention à ne pas se voir trop beau, trop vite. D’autant plus que depuis leur remontée en Ligue 1 il y a deux ans, Montpellier s’est incliné deux fois à l’Abbé Deschamps … Un mince espoir pour le Paris Saint Germain, en déplacement à Lorient. Un match compliqué pour les joueurs de la capitale, puisque les merlus n’ont pas encore assuré leur maintien parmi l’élite. Les hommes de Carlo Ancelotti (qui rappelons-le à remplacer Antoine Kombouaré cet hiver alors que le PSG était leader …) devront donc gagner et espérer que l’AJA veuille quitter la Ligue 1 par la grande porte.


Une place pour trois

Qui aura la lourde responsabilité de représenter la France en Europa League ? Outre Marseille et Lyon déjà qualifiés, Bordeaux, Saint-Etienne et Rennes vont se disputer le dernier billet pour l’Europe. Hasard du calendrier, les girondins se déplacent à Geoffroy Guichard. Devant leur public, les verts auront à cœur de briller et de se qualifier pour la coupe d’Europe la saison prochaine. Pour cela, les foréziens doivent battre Bordeaux. Oui, cela n’est pas aussi simple, puisque Rennes, qui reçoit Dijon, peut également accrocher cette cinquième place. Si Saint-Etienne l’emporte, il faut que les bretons s’imposent par un but de plus que les stéphanois. Compliqué n’est-ce pas ? 


A vos calculatrices ! 

Huit. C’est le nombre d’équipes pouvant se retrouver dans le wagon direction « Ligue 2 ». Entre Ajaccio (18ième) et Valenciennes (12ième), l’écart est seulement de deux points. Dijon (19ième) qui compte deux points de retard sur le premier non reléguable, Caen (17ième), peut aussi sauver sa peau, malgré un déplacement périlleux sur la pelouse de Rennes. Pas de véritable duel de mal classé lors de cette dernière journée. Seul Caen et Valenciennes s’affrontent. Un match « à six points », qui pourrait condamner les caennais en cas de défaite. Pour les autres, il faudra aller chercher le maintien face à des « grosses cylindrées » du championnat. Lorient (14ième) reçoit Paris, Ajaccio (18ième) se déplace à Toulouse, Nice (14ième) voyage du côté de Lyon et Sochaux (15ième) accueille l’Olympique de Marseille. Enfin Brest (16ième) se rendra du côté d’Evian TG. 

A vos pronostics. Et rendez-vous dimanche soir pour le traditionnel multiplex ! 

Romain Colange

mercredi 16 mai 2012

Nampalys Mendy - Nicolas de Préville : destins croisés

Du 23 mai au 1er juin se déroulera le 40ème Festival International Espoirs de Toulon. L'Equipe de France avec sa sélection U20 sera opposée au Maroc, à la Biélorussie et au Mexique. Nampalys Mendy, milieu de l'AS Monaco et Nicolas de Préville, attaquant du FC Istres, ont été convoqués par Philippe Bergeroo. Malgré leur jeune âge -l'un a 19 ans, l'autre 21- ils ont beaucoup joué cette année en Ligue 2. Joints par téléphone, ils ont répondu à nos questions.



Nampalys, quel est ton sentiment après ta convocation pour le Festival International Espoirs de Toulon ?

Je suis énormément content. C'est un grand plaisir, une grande fierté de représenter son pays. En plus ça va se dérouler dans ma ville (Ndlr : Il est né à La Seyne-sur-mer, ville où se jouera France-Maroc) et tout le monde va venir me voir.

Qu'est-ce que tu attends de cette compétition ?

Au niveau collectif pourquoi pas remporter le tournoi, ça fait longtemps qu'on ne l'a pas gagné. Puis au niveau personnel j'espère faire de bonnes performances.

A Monaco tu étais titulaire en première partie de saison, mais sur la deuxième tu étais plus souvent sur le banc, comment tu l'as vécu ?

J'ai été déçu, c'est sûr. Mais bon, l'équipe marchait bien, donc j'étais content malgré tout. Le coach a fait des choix. Je les ai respectés. J'étais déçu mais content.

Est-ce que tu penses partir cet été ?

On verra, je ne sais pas du tout. Sincèrement je n'en ai pas encore parlé avec mon agent. Je ne suis même pas au courant si j'ai des offres. Il me restera bientôt un an de contrat, et je suis bien ici.

Et l'OM ça t'interesserait ?

(Rires) On verra, on verra... Je ne sais pas du tout.

Propos recueillis par Thomas Acaries 


Nicolas, quel est ton sentiment après ta sélection avec les U20 de l'Equipe de France pour le Festival International Espoir ?

Je suis satisfait. C'est une récompense pour ma saison. Je pense avoir bien progressé et j'ai plus joué. J'ai enchaîné les bonnes prestations donc oui, c'est une satisfaction.

Qu'attends-tu de cette compétition collectivement et individuellement ?

Collectivement, l'ambition est claire : on veut essayer d'aller la gagner. Individuellement, tout dépendra de mon temps de jeu. Si le coach me fait jouer, je donnerai tout pour faire de bonnes prestations et aider l'équipe.

Comment tu abordes la compétition ? Quelles équipes tu crains le plus ?

Je l'aborde sereinement. Honnêtement, je ne connais pas toutes les équipes. Je connais un petit peu le Maroc car mon coéquipier à Istres Driss Fettouhi y joue. On va d'ailleurs s'affronter lors des phases de poules. Ils viennent de se qualifier pour la Coupe d'Afrique des Nations 2013, ça ne sera donc pas facile.

Personnellement, tu t'es révélé cette année. Quel regard portes-tu sur ta saison ?

J'ai franchi étape par étape. Au début je rentrais en fin de rencontre et je ne jouais que des bouts de match. Puis petit à petit le coach m'a fait confiance. J'ai enchaîné les matches, j'ai marqué quelques buts et j'ai fini la saison en jouant beaucoup plus. Je suis assez satisfait de ma saison.

Quel sera ton avenir ? As-tu des contacts avec d'autres clubs ?

Non, je serai encore à Istres la saison prochaine. Je veux être plus régulier et marquer plus de buts. Je pense avoir besoin de jouer encore une saison pleine en Ligue 2.

Propos recueillis par Mathieu Lauricella


Tiens (re) voilà une pré-liste

 Un véritable casse-tête pour Laurent Blanc à trois semaines de l'Euro (Photo Foot Mercato)

Au jour d'aujourd'hui, seulement 23 jours séparent l'Equipe de France de son 1er match à l'Euro. Et il est donc temps de faire un point sur les deux pré-sélections qui viennent d'avoir lieu. La première, composée de français évoluant à l'étranger, n'a pas vraiment été surprenante. Hormis le fait que Malouda soit encore et toujours là. Enfin tant qu'il est pas titulaire ...
Hier, Laurent Blanc a dévoilé une seconde pré-liste, composée uniquement de français qui jouent en Ligue 1. Et là, c'est le drame. On y retrouve Alou Diarra, qui glisse lentement mais sûrement vers la sortie à Marseille, Yoann Gourcuff, qui a marqué cinq buts et fait six passes décisives en deux ans et à un moindre degré Marvin Martin, qui a passé une saison limite cauchemardesque avec Sochaux, qui lutte toujours pour le maintien (Faut dire que remplacer Gillot par Bazdarevic c'était pas très fute-fute).

Kaboul - Sakho = Mapou
Mis à part ca, on constate que Mamadou Sakho a perdu sa place en EdF moins d'un mois de l'Euro au profit de Mapou Yanga-Mbiwa. Le défenseur Montpellierain a profité de la très bonne saison de son club pour être appelé en sélection. Le forfait de Kaboul y est aussi pour quelque chose. Côté droit de la défense pas de surprise, Debuchy-Reveillère, Made in Ligue 1. Au milieu du terrain on peut regretter l'absence d'un Mavuba, très bon depuis trois ans dans l'entrejeu Lillois, qui aurait mérité d'être récompensé pour le travail qu'il a effectué. De son côté Morgan Amalfitano peut se mordre les doigts d'avoir perdu le niveau qu'il avait atteint cet hiver. Car il aurait pu prétendre à une place dans le groupe.

A l'attaque !
Au niveau de l'attaque pas de surprise non plus. Malgré sa tête à claques Jérémy Menez mérite largement sa sélection. Très bonne saison avec Paris, et il a toujours montré de bonne choses quand il a été appelé. Loïc Rémy est, lui, incertain pour la compétition. Blessé lors du spectaculaire match entre l'OM et Auxerre (3-0 but de FANNI), l'ancien Niçois risque de se faire souffler sa place par son coéquipier Mathieu Valbuena. A la pointe de cette armada offensive on retrouvera donc Olivier Giroud, probablement le meilleur buteur du championnat ( à égalité avec Nene, mais Nene a triché il a mis neuf pénalties). Complet dans son jeu, le Savoyard apportera un vent de fraîcheur à l'Equipe de France.

Vingt-six joueurs ont été appelés par Laurent Blanc, seul vingt-trois prendront l'avion pour l'Ukraine. Reste à savoir qui seront les bannis. Lesquels echoueront sur la ligne d'arrivée. Qui va regarder l'Euro 2012 à la télé ? Les 60 millions de sélectionneurs ont chacun leur petite idée. On pourrait se diriger vers des "duels" entre joueurs. Valbuena ou Rémy / Matuidi ou Alou Diarra / Martin ou Gourcuff. Au Président de faire son choix. Un choix qui, quoiqu'il arrive, sera le bon.

Thomas Acaries


La pré-liste des joueurs évoluant en Ligue 1 :

Gardiens :
Cédric Carrasso (Bordeaux), Hugo Lloris (Lyon), Steve Mandanda (Marseille).
Défenseurs : Mathieu Debuchy (Lille), Anthony Réveillère (Lyon), Mapou Yanga-Mbiwa (Montpellier).
Milieux : Alou Diarra (Marseille), Yoann Gourcuff (Lyon), Marvin Martin (Sochaux), Blaise Matuidi (Paris-SG), Yann Mvila (Rennes).
Attaquants : Olivier Giroud (Montpellier), Jérémy Ménez (Paris-SG), Loïc Rémy (Marseille), Mathieu Valbuena (Marseille).

La pré-liste complète :

Gardiens
: Cédric Carrasso (Bordeaux), Hugo Lloris (Lyon), Steve Mandanda (Marseille).
Défenseurs : Gaël Clichy (Manchester City), Mathieu Debuchy (Lille), Patrice Evra (Manchester United), Laurent Koscielny (Arsenal), Philippe Mexès (AC Milan), Adil Rami (Valence), Anthony Réveillère (Lyon), Mapou Yanga-Mbiwa (Montpellier).
Milieux : Yohan Cabaye (Newcastle), Alou Diarra (Marseille), Yoann Gourcuff (Lyon), Florent Malouda (Chelsea), Marvin Martin (Sochaux), Blaise Matuidi (Paris-SG), Yann Mvila (Rennes), Samir Nasri (Manchester City), Franck Ribéry (Bayern Munich).
Attaquants : Hatem Ben Arfa (Newcastle), Karim Benzema (Real Madrid), Olivier Giroud (Montpellier), Jérémy Ménez (Paris-SG), Loïc Rémy (Marseille), Mathieu Valbuena (Marseille).

lundi 14 mai 2012

Il n'y a plus de suspense

Grâce à un but de Karim Ait Fana au bout du temps additionnel, le Montpellier Hérault est venu à bout du LOSC. Une victoire qui permet au club héraultais de compter 3 points d'avance sur le PSG à une seule journée du terme. 



Comment le titre pourrait échapper au MHSC. Après la victoire arrachée face à Lille au stade de la Mosson hier, les hommes de René Girard se sont ouverts la voie royale pour soulever "héxagoal" le week-end prochain. Alors que les parisiens iront à Lorient, chez des merlus qui n'ont toujours pas assuré leur maintien, Montpellier ira du côté d'Auxerre. Le club bourguignon est déjà certain  de descendre en ligue 2 la saison prochaine, après leur défaite à Marseille (3-0). Avec 3 points d'avance, on voit mal comment le MHSC pourrait s'incliner à l'Abbé Deschamps et offrir le titre sur un plateau au club de la capitale. Loulou Nicollin et les fans du "petit poucet" peuvent déjà exulter. Comme le confiait hier soir Pierre Menes au micro de Canal+ "Il y a encore moins de suspense qu'avant le deuxième tour des élections présidentielles". "ICI C'EST LA PAILLADE"... Voila un chant qu'on pourrait entendre résonner encore longtemps sur les plages languedociennes cet été.
CLÉMENT FERNANDEZ

dimanche 13 mai 2012

Montpellier, Loulou, et le jour de la Saucisse...

Et si c'était le grand soir pour Montpellier? Pas improbable au vue de cette 37ème journée. Même si le match de ce soir face à Lille est loin dêtre gagner d'avance, Le MHSC n'a jamais été aussi proche du titre. En cas de victoire, Le graal serait au pire tout proche.
les montpelliérains tournés vers le même objectif

Les déclarations dans les deux camps font de ce choc un match électrique. Mavuba envoie les hommes du président Nicollin directement à la 3ème place. Nicollin, lui, est très heureux de retrouver ce club "qui ne le fait pas bander" et qui compte dans son effectif son ami Pedretti qu'il avait gentiment associé à "une petite tapette". Sympa dites-moi.

Belhanda absent, c'est  un CR7 clone "made in corsica"qui prend le relais.Son originalité est a la hauteur de son talent. voiture orange, coupe de cheveux fashion,Sponsrisé par Pento, le jeune milieu offensif fini la saison en boulet de canon. Décisif a Rennes, la pression n'a visiblement aucun effet sur lui. Contre Evian TG il a traversé le terrain en éliminant ses adversaires comme des plots.

Olivier Giroud a affiché ses intentions. Finir meilleur buteur, entré dans le club fermé des joueurs impliqués dans 30 réalisations. Un but ce soir et son ticket à l'EURO serait en poche s'il ne l'est pas déjà. Joueur complet, le natif de Grenoble a un profil qui plait a Laurent Blanc. Mais ces derniers  temps, la presse doute. Qui a fait mieux que lui?  Rémy? Gameiro? Hoarau? No comment

Attention tout de même car Lille ne vient pas en touristes. L'objectif atteint, les minces espoirs de titre sont encore dans les têtes des champions de France. Comme le dit Rudy Garcia "on ne veut pas avoir de regrets". Hazard en pleine bourre, De melo qui marche sur l'eau, le Losc a des atouts a faire valoir. Le renversement de situation contre le PSG a démontré qu'il fallait compter sur eux. ET que les grand rendez-vous ne leur faisaient pas peur.


Loulou pour le meilleur et pour le pire

Dernière curiosité en cas de titre, le CAS Loulou Nicollin. depuis quelques matches, on le voit suer à grosses gouttes encore plus que d'habitude. Il y a deux ans, le président avait songé à "courir à poil sur les Champs-Elysées", cette année il a prévu de se faire faire une crête par Cabella " à la Ménez".

Et voir Paris, Lyon et Marseille " se poignarder le cul avec une saucisse. Mais celle de Morteaux, parce que celle de Strasbourg, elle est trop molle." Poésie, quand tu nous tiens...

Jérôme Olivari

jeudi 10 mai 2012

Sotiris Ninis, le remède grec

Sotiris Ninis se cache sur cette photo.
Saurez-vous le trouver ?
Ces derniers mois, le mot Grèce ne rime pas franchement avec le mot allégresse (merci, merci). Le marasme est palpable, autant au niveau politéconomique que footballistique. La sélection nationale peine à retrouver de vraies couleurs, lΣούπερ Λίγκα Ελλάδα (Soúper Lígka Elláda ou S.L.E, Super Ligue Grèce) est douzième au coefficient UEFA avec, pour couronner le tout, Kevin Mirallas comme meilleur buteur. Rien ne va plus qu'on vous dit.
Sauf du côté du stade Apόstolos Nikolaidis, home of the Panathinaïkos. Là bas, un jeune joueur file la trique au Gate 13 et aux 16620 supporters du club historique athénien. Il les aide à surmonter la pourriture du quotidien à coups d'extér du droit, de petits ponts et d'accélérations façon Valentino Rossi en bout de courbe. Cet homme, c'est Sotiris Ninis (Σωτήρης Νίνης en V.O).

Né en 1990, le numéro 7 du τριφύλλι (trifúlli, trèfle donc) est un pur produit du centre de formation, dans lequel il évolue depuis 2004. Depuis cette date, la progression de ce joueur ressemble fortement à celle d'un certain Steven Gerrard, toutes proportions gardées. Capitaine de presque toutes les équipes de jeunes dont il a fait partie, le petit Sotiris évolue dans un registre qui rappelle celui de son aîné from Liverpool : milieu axial à tendance (très) offensive, pouvant évoluer aussi bien dans l'axe que dans le couloir droit. Avec une frappe de mule sous amphèts, svp.

Doté d'une vision du jeu exceptionnelle pour son âge et capable de changer le rythme d'un match en un clin d'oeil, Ninis va rapidement pointer le bout de ses crampons dans le groupe pro. Il fait sa première apparition avec l'équipe A en Janvier 2007, pour finir la saison avec 14 rencontres et 3 buts à son actif, plus deux matchs de C3.

Dès lors, tout le peuple πράσινοι (prásinoi, vert) croit en l'éclosion de sa future star, qui va mener son équipe vers un titre qui lui échappe depuis 2004. Ou pas. Il va passer la majeure partie de la saison 2007-08 à l'infirmerie, notamment à cause d'une vilaine blessure au tendon d'Achille contractée lors du match inaugural contre l'ennemi juré, l'Olympiakos. Il ne disputera que neuf bouts de matchs entre Août et Décembre, pour ne plus être ensuite appelé par son coach José Peseiro afin de le laisser au repos pour la saison suivante. Ce qui coûtera sa place au portugais. Chienne de vie.

C'est donc un Ninis frais et dispo pour attaquer la saison 2008-09 qui fait connaissance avec Hank ten Cate, son nouvel entraîneur batave. Ce dernier sent bien qu'il tient là une perle rare, et va rapidement avoir une confiance aveugle en son jeune protégé.
Cette année là, Sotiris distille 7 passes décisives à ses potes en 20 matchs de championnat, et dispute 4 matchs de Ligue des Champions, ce qui constitue ses premières apparitions à ce niveau. Il devient même le plus jeune joueur de l'histoire du Pana à porter le brassard de capitaine, à l'âge de 18 ans et 125 jours.
Il sera récompensé à juste titre d'un nouveau contrat de 4 ans avec son club formateur, qui comprend une clause libératoire de 10M€ pour un club hors-Grèce (et 17M€ pour un club du cru, autant dire que le président du club Dimitris Gontigas est tranquille au vu la gueule des finances de ses concurrents).

La cuvée 2009-10 de la S.L.E est celle de la confirmation pour le milieu de terrain. Il dispute 26 matchs, inscrit 3 buts et fait 5 passes dèss. Habile. Encore une fois, le petit prince grec est un grand acteur de la saison des verts qui obtiennent enfin le titre après six longues années de disette, le premier de la collec' de Sotiris. Il réalise même le doublé Coupe-Championnat, lors d'une victoire le schlass entre les dents 1 à 0 contre l'Aris Salonique.
Mais cette saison est surtout celle de l'explosion sur la scène européenne de Ninis. En seizièmes de finale de la C3, le Pana se prend en pleine gueule une AS Roma alors en pleine bourre, deuxième de Serie A derrière l'Inter. Tout le monde se dit que ça va être plus qu'easy pour les ritals (à juste titre, certes). Sauf que non, la faute à qui ?
En deux matchs, Σωτήρης va dégoûter littéralement la Roma de Spalletti, ce avec notre Djib' national. Il fait d'abord un gros match aller, que les grecs remportent 3-2 chez eux, à Apόstolos Nikolaidis. Il en fera un énorme une semaine plus tard, en obtenant un péno que Cissé transformera avec sa finesse légendaire, mais surtout en violant le petit filet droit de Julio Sergio de 25m. 3-2 à l'aller, 2-3 au retour, merci Ninis.

La saison 2010-11 de Sotiris est dans la continuité de ses précédentes. Il dispute 18 rencontres et inscrit 3 buts. Son club, lui, termine à la seconde place de la S.L.E, derrière les coupaings de l'Olympiakos. Rien de bien excitant quoi.

Malheureusement pour lui, l'exercice 2011-12 est bien moins réjouissant. Il se déchire les ligaments du genou avec l'équipe nationale lors d'un match de qualif' pour l'Euro 2012 contre Israël. Heureusement que Wenger n'entraîne pas le Pana, c'était direction le scandale médiatique sinon.
Il est revenu sur les pelouses grecques en mars dernier, et en est aujourd'hui à 8 matchs de S.L.E pour un but inscrit.

Tout ça pour dire que le bestiau est promis à un avenir radieux. Sauf que voilà. Décidément, RIEN ne va plus en Grèce. En Mars dernier, un président d'un club de Serie A en Italie a annoncé avoir signé Sotiris. Cet homme se nomme Tommaso Ghirardi. Comment ça, pas d'Agnelli, de Berlusconi, de Moratti ?
Ce sombre inconnu (à moins que vous ne soyez une bible vivante du Calcio, dans ce cas appelez-moi au 06.83.18.54.90) s'avère être en fait... parmesan. Oui oui. Le père Ghirardi, président du Parma A.C, a annoncé il y a de ça deux mois avoir signé Ninis, moyennant les 10M€ demandés lors de sa prolongation de contrat il y a 4 ans. Alors info ? Intox ? Ça, on ne le verra que dans deux mois, lors de la reprise des championnats européens normaux. Quoi qu'il en soit, à moins que ce ne soit la volonté du joueur de ne pas cramer les étapes, ça ressemble à un bon gros gâchis des familles. Mais les meilleurs joueurs ne sont-ils pas ceux qui persévèrent devant l'adversité ? On le lui souhaite.

En tout cas, tes supporters tous vêtus de vert te disent un grand "ευχαριστώ πολύ Σωτήρης" (efkharistό polí Sotíris, merci beaucoup Sotiris). En te souhaitant une carrière à la Gerrard. Et si c'était lui au final, la solution miracle à la crise grecque ?

Flo David

mercredi 9 mai 2012

L’Atlético et Falcao (encore) sur le toit de l’Europe


L’Atlético de Madrid a remporté la Ligue Europa mercredi soir à Bucarest aux dépens de l’Athletic Bilbao (3-0). Plus efficaces, plus sereins, plus expérimentés, tous simplement meilleurs, les Colchoneros soulèvent leur deuxième coupe d’Europe en trois ans. Falcao, lui, a une nouvelle fois brillé.



Une vague rouge et blanche a envahi Bucarest mercredi. Et non, le Dinamo ne jouait pas. La National Arena accueillait en effet la finale de la Ligue Europa entre l’Atlético de Madrid et l’Athletic Bilbao. L’affiche, entre deux vieux briscards de la Liga, est alléchante. D’un côté, une équipe toujours dans le coup dans son championnat et qui a retrouvé une âme il y a quelques mois avec l’arrivée de Diego Simeone sur le banc. De l’autre, LA révélation de l’année. Avec le mythique Marcelo Bielsa à sa tête, l’Athletic a renversé des montagnes –Manchester United peut en témoigner- en coupe d’Europe pour parvenir en finale. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette finale n’a pas déçu.

Falcao, l’homme de la Ligue Europa

Collectivement meilleur, l’Atlético a entamé le match tambours battants et s’est vite vu récompensé. Falcao, excentré côté droit, enroule du pied gauche le ballon qui va se loger en pleine lucarne (7e). Un premier coup de massue pour l’Athletic, qui va rapidement être suivi d’un deuxième. Suite à une perte de balle d’Amorebieta, Arda Turan centre en retrait pour Falcao –encore lui !- qui se joue d’Aurtenetxe et fusille Iraizoz (34e). A 2-0, la mission devient presque impossible pour les hommes de Marcelo Bielsa, peu dangereux si ce n’est sur une frappe lointaine de Munain (24e). 

La seconde période voit logiquement les Leones pousser. Mais hormis des tentatives d’Ibai Gomez (71e), De Marcos (73e) et Susaeta (79e), ils n’arriveront pas à faire la différence. Et c’est même Diego qui ajoutera un troisième but après un raid solitaire et libèrera les siens (85e). L’Atlético remporte sa quatrième couronne continentale. Radamel Falcao, auteur de 29 buts en autant de match de Ligue Europa, la décroche, lui, pour la deuxième fois consécutive après celle obtenue avec le FC Porto la saison dernière. Après Diego Forlan en 2010, les Colchoneros ont trouvé leur nouveau héros. Une coupe d’Europe ira donc bien à Madrid cette saison. Mais pas forcément là où on l’attendait…

Mathieu Lauricella